Gen vs Suzan : Round 1...

[Gen]

Pour une rare fois, Gen était tranquillement installé dans le salon de la Reine. Il n'avait pas de clientes à frapper, pardon à satisfaire, ainsi il avait tout le loisir de se détendre à son aise. Il prit donc un recueil de l'œuvre d'Edgar Poe en version originale, se prépara une tasse de thé au Jasmin accompagné d'une part de forêt noire, son péché mignon, et avec pour fond une nouvelle version de La Flûte enchantée de Mozart.

Gen était très colérique, mais l'ambiance où il baignait à ce moment-ci le relaxait. Il était aussi calme qu'un moine bouddhiste en pleine méditation. Rien ni personne ne pouvait l'empêcher de se détendre. Du moins, rien ni personne qui pourrait l'énerver constamment. D'ailleurs, il ne voulait même pas songer que cette personne, car assurément il serait tendu. Seulement, Gen n'était en état de chance.

Ainsi, en plein milieu du Second Acte de l'opéra et à la fin du poème « The Raven », Gen entendit la porte s'ouvrir de manière peu discrète. Il eut la sottise de regarder qui pouvait avoir pénétrer dans la salle. La personne qu'il ne voulait voir sous aucun prétexte. Suzan. A la simple vue de l'hôte de l'Envie, il enfonça rageusement ses doigts dans son livre et se crispa. Il essaya de retourner à sa lecture mais cela était peine perdue. Il avait perdu sa sérénité. Mais il essayait tant bien que mal de vider son esprit.

« And my soul from out that shadow that lies floating on the floor shall be lifted - nevermore! »

Et sur cette dernière parole, il envoya son livre en direction de Suzan de toutes ses forces.

« Et toi, si tu pars pas dans la seconde, c'est ton âme qui va s'élever au dessus de mon ombre! Je suis sûr que tu es venu exprès pour m'empêcher de me détendre! Avoue que tu aimes ça, sale emplumé! Maintenant, fiche le camp! »

[Byaku]

*a vu la scène sur ses moniteurs et s'est dit qu'il fallait aller admirer ca 8D*

Byaku rentre discrètement et s'installe confortablement sur un canapé très moelleux avec du pop corn
*planque même des pompons vert pour l'occasion *

[Suzan]

Il resta calme. ..

La journée avait plutôt mal commencée pour Suzan…La pluie ! donc défilé mannequin annulé…ça mère était encore à découvert ! Et de plus en plus de playboy perdaient des membres en courants et chantants des sérénades à sa sœur…
Vraiment il voulait faire un break…disparaitre et respirer…

Trempé jusqu’à l’os il rentrait lentement. Il entra dans le manoir et il se dirigea vers le salon de la reine. Il ouvrit la porte…
Aucune cliente…Juste … ! ... Suzan esquiva de justesse le livre qui lui arrivait droit dessus et qui n’érafla que son oreille…Il resta calme et regarda vers le divan…

…Quel accueil…Gen…La colère…cela lui convenait à merveille aussi crispé que replier dans sa carapace face à moi…

Mes ailes flamboyantes l’intimident tant ? J’espère que oui…j’aimerai qu’il se consume face à moi…mais passons…ma journée est suffisamment pourri …

La voix calme Suzan répondit en le fixant de ses yeux perçants:

-Tss …Dont’ touch me… Bastard…

L’Envie se dirigea vers la fenêtre et regarda le paysage grise…les gouttes de pluie s’écraser sur les carreaux alors que ses vêtements mouillés le collaient…et que l’eau de ses cheveux coulait doucement sur son visage ovale…

Vraiment une journée pourrie~

[Gen]

Suzan... le Dark Host de l'Envie. Sa simple existence était une abomination aux yeux de Gen. Chaque fois qu'il entendait le son de sa voix, qu'il apercevait une mèche de ses cheveux, qu'il sentait son parfum, cela mettait Gen dans un état indéfinissable. L'Host de la colère se tendait, bouillonnait. Et immanquablement, cela se finissait soit par un combat verbal soit par une lutte à main nues. Il semble impossible qu'un jour, ces deux-là puissent s'entendre.

Pourtant, ils auraient de quoi bien s'entendre, ayant quelques points communs. Mais voilà, ils se vouaient une haine profonde et physique. Et cela dès le moment où ils s'étaient vu pour la première fois. Peut-être pas pour Suzan remarquez, sans doute lui avait-il eu une grande aversion pour Gen quelques temps après. Mais pour Gen, l'image de Suzan renvoyait à un douloureux souvenir infantile, et il se demandait par moments si la personne à laquelle il pensait en voyant Suzan n'était pas finalement Suzan lui-même. Enfin, Gen n'irait pas avoir confirmation auprès de Suzan, et Suzan ne lui dirait pas de son plein gré, donc le mystère resterait entier un sacré moment.

Dans le cas présent, la colère de Gen était encore palpable. Lui qui pensait pouvoir se reposer dans cette salle, le voilà dérangé par son plus grand adversaire. Adversaire qui était plus trempé qu'une souche, en plus. Il avait beau vouloir faire abstraction de sa présence, Gen n'y arrivait pas. Il savait Suzan présent, et il n'arrivait pas à le supporter. Surtout que l'Envie était complètement humide.

N'en pouvant plus d'entendre par moment des petits bruits de gouttes, Gen pris sa veste et la jeta sur Suzan avec force.

« Bon sang, va te sécher! Tu me gonfles à laisser goutter tes cheveux sur le tapis, hentaï Tori! Tu vas dégueulasser le sol, et si t'es malade, c'est moi qui vais m'en prendre plein la fiole. T'as les pires clientes qui soient : elles piaillent comme des pies, elles ont des cervelles de moineau... Enfin, comme toi, espèce de poule mouillée! »

Gen but une gorgée de sa boisson et replongea dans sa lecture.

« En plus, tu pus le chien mort mouillé... »

[Suzan]

Suzan ne bougea pas et se prit la veste en pleine face…il était las…Ces insulte si enfantine et de bas étages… « Sentir le chien mort mouillé ». Ça ce n’était rien d’autre que Gen qui avec la bouche trop près du nez… E t ce discourt qui semblait n’en plus finir, toujours le même…les clientes : a force d’en parler Suzan finirai par penser qu’il l’envie…Ce discourt toujours aussi…toujours si…

Neutre et uniforme…monotone… nul…Ennuyeux… fatiguant…Fastidieux…inutile… sans intérêt … pesant…lourd… épuisant… lassant… fade… désespérant… pénible… insipide… acariâtre… rébarbatif…soporifique… narcotique… anesthésique …vide…néant…mort…

Oui Gen inspirait grandement Suzan qui ne pouvait plus le supporter…le voir…sa voix…son odeur…il avait atteint ses limites…il ne jouait plus…Gen avait mal choisit sa journée…Tout sauf aujourd’hui…
Lentement, le brun prit la veste qui le couvre à moitié et alla vers la cheminée…avec la même lenteur il mit le vêtement dans le feu avec un désinvolte déconcertant …et resta là à le fixer brûler…se consumer dans le crépitement des flammes qui dévoraient leur proie pour la réduire en cendre…

Suzan se saisit du canif qui était toujours posé sur le rebord de la cheminée et coupa…Sous le regarde de Gen il coupait, plus court…il tirait et coupait…
Un oiseau qui perdait ses plumes ? Non Suzan, en ce moment, ressemblait plus à un serpent changeant de peau…il coupait ses cheveux…si court…

Lui qui y attachait tant d’importance ! Il n’avait pas hésité une seconde et un fois fini…oui une fois fini…ses quelques minutes qui parurent une éternité, il passa une main dans la nouvelle coupe de ses cheveux et soupira…Il semblait renaitre…

Et ce sourire qu’il affichait…toujours son éternel sourire qui en charmait plus d’un. A la fois Mystérieux et Hautain ~Enigmatique et Arrogant… Malicieux…le genre de sourire qui vous met au bord du gouffre…
Il fixait Gen de ses yeux miel…ce miel fondant où y dansait le reflet des flammes crépitantes.
Aucun mot ne sortait de sa bouche…Suzan avait ce don de tout faire passe par les regards et les sourires…

Il avait cette expression qui ordonnait…menaçait « Ne me souille pas…Chaque partie de mon corps que tu toucheras je l’amputerai…je ferai couler ce précieux liquide rougeâtre et visqueux au gout métallique…ce rouge qui emplit mon corps… »

Il le fixait ne bougeant pas…Gen alla lui foncer dessus ? Se battrait-il ? Encore ? C’était fort probable après tout L’envie mène à la Jalousie…La jalousie à la colère…

Ce vulgaire buveur de pisse arrache boyaux (vodka) sous ses airs de richelieu n’était rien d’autre qu’une grande gueule~

[maruko229]

Dans le cas présent, la colère de Gen était encore palpable. Lui qui pensait pouvoir se reposer dans cette salle, le voilà dérangé par son plus grand adversaire. Adversaire qui était plus trempé qu'une souche, en plus. Il avait beau vouloir faire abstraction de sa présence, Gen n'y arrivait pas. Il savait Suzan présent, et il n'arrivait pas à le supporter. Surtout que l'Envie était complètement humide.

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